mercredi 30 avril 2008

Fragonard - document word

A Laure et Juliette,
Je vous ai envoyé sur vos adresses mail, le document word. Pour faire simple, j'ai essayé de ressortir les points importants de la carrière de Fragonard, de façon chronologique. Il manque quelques lignes de transition entre le premier tableau des scènes galantes et la commande de la Du Barry. De plus, je n'ai pas la place, en page 3, pour écrire le cartel complet sous les tableaux. Du coup, j'ai enlevé les cartels sous les autres tableaux. Mais il faut trouver une solution pour les remettre. Faut-il enlever du texte ou supprimer des tableaux ? Avez-vous une idée ?
Bonnes vacances.

lundi 28 avril 2008

Peinture et libertinage

Le libertinage date du 18ème siècle, siècle de corruption morale, hésite entre célébration de la jouissance sans frein et appel à une nouvelle moralité. En ce temps de monarchies absolues et de despotismes en tout genre, l'œuvre d'art libertine devient l'acte par excellence de la conscience libre. Les peintres, poètes, musiciens deviennent les prophètes d'une valeur de liberté partout ailleurs compromise.Les principaux peintres libertins sont Watteau, Boucher et Fragonard. Mais le libertinage s'exprime aussi dans la littérature avec Diderot, d'ailleurs peint par Fragonard (les Bijoux indiscrets), avec Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses) et une pléiade d'auteurs légers comme Boyer d'Argens (Thérèse philosophe).
Le libertinage s'inscrit dans le baroque ou plus exactement dans le rococo dont les Forges de Vulcain de Boucher sont l'exemple. Les décors sont luxueux. Les scènes se passent en effet dans des intérieurs chics ou dans des paysages champêtres aux couleurs chaudes comme dans les Baigneuses de Fragonard. La peinture libertine exprime le goût du luxe dans une société raffinée où ont lieu des fêtes galantes comme on le voit par exemple dans le fameux Embarquement pour Cythère de Fragonard : les personnages appartiennent tous à la noblesse ou à la haute bourgeoisie. Les fêtes rassemblent en désordre les hommes, multipliant les objets de jouissance dans un décor gai. C'est l'occasion pour les personnages de se déguiser et de mettre en valeur les tactiques de séduction. La fête, avec ses artifices et sa dépense, apparaît comme un moment de vérité où les êtres peuvent s'adonner sans détour et presque sans obstacles à leurs passions.
La femme règne dans cet univers ; autour d'elle flotte la promesse du plaisir. Dans la réalité sociale, soit les femmes règnent dans les salons par leur esprit, soit elles sont enfermées dans des couvents, soit elles sont mariées contre leur gré. Dans la peinture, elles baignent dans le luxe et la richesse, et on peut voir leurs amourettes et aventures. Les protestations tendres sont le langage chiffré de l'impatience charnelle. Les images sont chargées de représenter vivement les aspects du plaisir que la décence interdit d'exprimer par la parole. Les images divinisent le désir et le laissent complètement s'exprimer. L'amour ou, plus exactement, l'érotisme et la transgression de l'interdit sont au centre des peintures libertines Le libertinage oppose des scènes érotiques à des scènes bibliques comme dans Le verrou où l'on aperçoit, à côté d'un couple en émoi, une pomme, qui rappelle le péché originel, thème traditionnel de la peinture chrétienne. Le libertinage s'inspire aussi de la mythologie comme dans les Diane au bain de Boucher et de Watteau ou dans L'enlèvement d'Europe de Boucher : Boucher et les autres célèbrent la gloire et l'amour à travers une mythologie travestie : tout est transporté dans le registre d'une fable qui ne retient de ses sources mythiques que des éléments mis scène. Le plaisir semble indéfiniment renouvelable et, puisque nous sommes ailleurs que dans la vie, rien ne parlera de lassitude et de mort dans ce royaume. Le désir s'évade dans un autre univers moral dans un climat où ses vœux peuvent être exaucés sans trop de résistance. Mais les peintres libertins doivent savoir faire surgir des figures capables d'arrêter l'attention d'un public blasé en quête de piquant. L'ennui suit de très près le plaisir, les mêmes sensations, trop souvent renouvelées, ne causent plus de surprise et l'on pourrait considérer le Gilles de Watteau comme une allégorie de cette lassitude de la fête des sens trops souvent sollicités. Alors, les peintres libertins vont exploiter une nouvelle ressource : l'exotisme du mal, le continent noir de la terreur et des plaisirs interdits. Rousseau a dit : "convertir la douleur en volupté". A la fin du siècle, aux alentours de la Révolution, le plaisir se trouve par le déploiement d'une volonté rebelle qui brave le destin et l'autorité divine : la femme, par exemple, n'est plus la reine des boudoirs du rococo, mais elle est l'instrument, actif ou passif, d'un plaisir noir. Le libertinage est porté au tragique et prend l'aspect du sacrifice sanglant. Burke s'intéresse au spectacle funèbre pour le seul frisson qu'il en résulte. On passe des nymphes de Boucher aux dormeuses torturées de Füssli (Le cauchemar)
Reste que, qu'ils soient écrivains, sculpteurs ou peintres, les auteurs libertins du 18° siècle ont tous voulu établir une rupture avec les siècles puritains précédents, qui proscrivaient débauche, dissolution et plaisirs charnels. En peignant des scènes érotiques, Watteau, Fragonard et Boucher ont opéré une véritable révolution : c'est dans ce sens que l'on peut qualifier le 18° siècle de siècle de libération des mœurs.

Le rococo et ses réactions

Du Rococo au romantisme :
La peinture se fait délicate, sensuelle, spontanée. Le mouvement naît en France, et crée la polémique entre les adeptes du dessin (arbitrairement déclarés «poussinistes») et de la couleur (ou «rubéniens»). Cette dichotomie entre les deux composantes essentielles et indissociables de la peinture va alimenter le débat pendant près de deux siècles, et ressurgira notamment lors de la bataille entre romantiques et néo-classiques au 19e siècle.

L’apogée du Rococo en France :
Le plus grand peintre français du début du 17e siècle est Watteau. Son œuvre, dont la légèreté n’est qu’apparente, hérite de Rubens, mais apporte une quête de sens et une forme d’ironie inédites. A la même époque, Chardin affirme dans une forme toute différente un attachement au dessin et à l’introspection. A l’opposé, les toiles de François Boucher ou de Fragonard affichent une frivolité assumée, qui attirent les foudres des tenants du classicisme, mais font le bonheur de la cour.

jeudi 17 avril 2008

Dossier word "quatre pages"

J'ai fait un essai de mise en page pour le dossier word.
J'ai retenu les deux tableaux La Poursuite et l'Amant couronné parce qu'ils font partie d'une commande que Mme du Barry a passé à Fragonard. Cela nous permet d'enchainer sur un commentaire concernant les moeurs de la bourgeoisie du XVIIIe siècle.
Pour raconter le thème volupté et érotisme, je propose La Chemise enlevée et Le Feu aux poudres. J'ai disposé ces tableaux de façon à pouvoir insérer un commentaire particulier par tableau plus un paragraphe sur la vie de Fragonard en reprenant des idées sur l'intro de Laure.
Ceci permettrait d'alléger ce passage que je trouve un peu long. J'ai peur qu'il ennuie... De plus, à la ligne où Boucher est mentionné, il faudrait en profiter pour mieux l'introduire dans le commentaire en faisant ressortir qu'il était le Maître de Fragonard.
Autre idée :
Le thème supporte très bien une lettrine un peu ancienne , à voir...
Il me semble aussi nécessaire de lister les points forts de la vie de Fragonard afin de les faire ressortir de façon courte et précise dans les commentaires entre les images.

J'imprime ce que j'ai fait pour pouvoir en discuter vendredi après le cours d'informatique comme prévu.

vendredi 4 avril 2008

Dossier de presse

J'ai trouvé un dossier de presse sur Fragonard à Besançon qui date de 2007. J'ai trouvé cela intéressant pour le blog et notre thème.

Voici le lien